J'ai toujours rêvé d'être un gangster

En écoutant : It's a long way to the top (if you wanna rock'n'roll)

Alors attention les yeux, ça dépote mes p'tits potes.

Avec F., sur la plage; on va faire un tour dans un magasin à côté et un mec passe en courant, suivi par les flics. Alors à ce moment là je trouve que ma vie est fade et que je m'ennuie. C'est donc pour ça que je décide de voler une voiture, laissant F. là, comme un con. Avec cette voiture volée (en tong et robe hawaïenne s'il vous plait) je pars braquer une banque. J'ai pas d'armes, je suis une nana seule donc je suis peu crédible à priori. Mais ! La parole étant la meilleure arme, il suffit d'inventer un bobard du genre : "la banque est entourée d'explosifs, y'en a un qui moufte tout le monde y passe !" ça les calme.
Donc, voiture volée, banque braquée. Je commence à être suivie par les flics s'ensuit alors des poursuites par dizaines, des vols chez Yves Rocher, Toy's 'R' Us,au Lidl... Que voulez vous, j'ai pas des gouts de luxe moi. Je finis par rentrer chez moi, tranquillement. Je me rends compte que des CRS entourent la maison. Et alors ? Je bluffe, l'air paniquée : "Je suis sa sœur jumelle, vous ne savez pas ou elle est ?". Je tombe sur le flic couillon qui me croit et me laisse passer. Je file donc dans ma chambre, ferme à clef, ferme la fenêtre et le rideau et me met à ranger le bordel qui y trône. Je suis fière de moi, crevée, essoufflée mais heureuse. J'attends qu'un mec réagisse que je n'ai pas de sœur jumelle, juste une double personnalité. Ce qui ne tarde pas à arriver, le chef tape à la porte et me dit : "Tu nous as bien pris pour des cons, tu as bien joué, maintenant c'est fini. Dis au revoir à ton père et décide toi à descendre". Je sais que la porte n'est pas solide et que la serrure peut être ouverte avec n'importe quel objet pointu. Je me résigne alors; je vais devoir aller en taule. J'ouvre la porte et appelle mon père, je suis en pleurs. Il me console et pleure aussi, me dit que tout va bien se passer. Le mec derrière la porte hurle : "Avec tes 17 délits de fuite en une journée, tes cambriolages et ta voiture volée, prends toutes tes affaires ma cocotte. Tu sortira de cage trentenaire." Je fais donc ma valise, comme le font souvent les gens envoyés en prison, vous le savez bien. Je vais dire au revoir à ma mère qui plie du linge et sourit : "Au moins je sais que c'est toi qui a un problème et pas moi. Ton frère et ta sœur sont équilibrés. Pauvre folle". Alors je la gifle et m'en vais. J'ai giflé tout les CRS qui m'attendaient, qu'est ce que j'avais à perdre ? En plus c'est mon rêve depuis longtemps.

J'suis une ouf malade moi, j'ai peur de rien. Surtout quand j'ai regardé La Haine avant de dormir.

Boinville le Gaillard, ouep.

Comments

[Jer]

La nuit dernière, mon cortex préfrontal à décidé que je décrirais ma ville à mon grand père, ce qui semble absurde vu qu'il la connaît mieux et depuis plus longtemps que moi... Nous sommes attablés à une table de banquet, en fin de repas, dans une ambiance printanière et lumineuse, à la façon d'une toile de Renoir.

Il m'écoute avec patience et attention, ce qui est plutôt rare, et je lui présentes les quartiers à l'appui d'un calendrier illustré :

"Là ce sont les fortifications Vauban (ok); Ici l'emplacement de la vieille fabrique de bonbons ( ah tiens...); Dans cette direction c'est le quartier des danseuses brésiliennes (hein ?!??); Juste à coté se trouve la Grand' Roue du Roy René (Bon c'est n'importe quoi...)

J'aurais bien continué la visite mais l'outil d'exploitation des masses qui trône à mon chevet (c'te marde de réveil) s'est mis à braire, avec une demie heure de retard d'ailleurs, de sorte que je suis arrivé à la bourre au taf mais la tête pleine de belles images. Les rêves dont je me souviens le mieux sont souvent ceux dont je suis tiré avec violence...

Bah et euh, alors tu connais Little Nemo ?

[Paskaven]

C'est pas la chute qui importe.
C'est l'atterrissage.