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Rêves bizarres et autres trucs
26 avril 2010

Liberté

En écoutant : Immigrant song

Je me suis souvent demandée ce qu'était vraiment la liberté. Et si on en parlait ?
La liberté, c'est peut être décider de lâcher la rampe, en étant fœtus ou vieillard. Lâcher la rampe, pour moi, ça implique la folie, le meurtre, la toxicomanie et dans une certaine mesure le suicide.

Lorsqu'on devient fou, les règles ne comptent pas, on n'a sûrement pas l'objectif de "réussir dans la vie", comme la plupart des gens sains d'esprit. Les fous n'ont pas de limites, à part celles de leur monde. Peut-être que c'est seulement une forme de marginalité, peut-on en vouloir à quelqu'un de ne pas comprendre notre civilisation ? Finalement, si tellement de gens rêvent de "réussir dans la vie", c'est parce que la société nous l'impose, non ? Connais-tu quelqu'un qui a l'ambition d'échouer ? Ou celle de ne rien construire dans sa vie, simplement de la vivre ? Nait-on seulement pour devenir quelqu'un, avoir une baraque et un labrador ? Les fous n'ont pas d'avenir, est-ce ça la liberté ? Les débiles profonds ne parleront pas de maison avec labrador. Parce que cela ne compte pas pour eux, c'est dérisoire, n'ont-ils pas raison ? De toute façon la plupart finissent dans une chambre d'hôpital blanche, médicamentés et assisté, c'est le mieux pour eux, il paraît. N'est-ce pas plutôt mieux pour tous les gens sains qui entourent ce pauvre déséquilibré ?

Si l'on en vient à tuer quelqu'un, avec une raison ou sans, c'est aussi qu'on a oublié toutes ces règles qui régissent le monde : protéger son prochain. Le meurtre n'est autorisé que contre l'ennemi. Tuer quelqu'un dans son pays, un patriote, c'est un peu comme marquer un but dans son propre camp. Cela ne se fait pas. En même temps, il paraît que la surpopulation nous pend au nez , c'est pas un service à  rendre que de tuer quelques personnes ? La guerre en Afghanistan n'est pas prête de s'arrêter, mais ils sont méchants, les barbus, tout le monde le sait. Pour moi, le meurtre reste le même, qu'il soit commis sur un enfant ou sur un vieillard. Pourquoi serait-il moins cruel sur un vieillard ? Sous prétexte qu'il lui restait moins de temps à vivre ? Et alors ? Le pauv' vieux attendait sûrement sa vieillesse pour pouvoir enfin profiter de la vie. Mais nous nous égarons, le meurtrier est quelqu'un de libre, il n'obéit qu'à son libre arbitre, parfois très conciliant, certes. Le meurtrier finit souvent sa vie en prison, enfermé dans sa cage, bouffant de la merde et se faisant violer sous la douche. C'est aussi pour protéger tous les autres gens sains, voulant "réussir leurs vies", ne voulant de mal à personne, même s'ils votent FN.

Les toxicomanes ne font de mal qu'à eux mêmes généralement, même s'il peuvent devenir fou et/ou meurtriers. Ils ne sont attachés qu'à leur fix, ne vivent que pour ça, pas pour "réussir dans la vie". Disons qu'ils ont un but dans la vie ; leur prochain fix. Ils sont différents des gens corrects, puisque camés jusqu'à l'os et vivant dans un autre monde. Je prône pas la came, je pense simplement que c'est leur façon à eux d'être libres. De s'échapper des responsabilités avec lesquelles on nait, celles que l'on n'a pas choisies mais qu'on doit quand même assumer. Pour beaucoup de gens il est inadmissible de gâcher sa vie en se droguant ou en suicidant, parce que des gens meurent de maladies atroces et qu'ils auraient voulu pouvoir profiter de la vie. C'est l'une des responsabilité qu'engendre notre naissance : ne pas gâcher sa vie, même si elle ne vaut rien à ses yeux, parce que quelqu'un aurait voulu pouvoir la gâcher autrement, en ayant des enfants par exemple. D'autres arrivent à sortir de la came, parce qu'il paraît que rien n'est joli, défoncé. Sont-ils vraiment heureux de renaître dans ce joli pays ? De toute façon le toxico fini souvent en hôpital ou en prison, s'il n'est pas mort.

Il y a, selon moi, une autre forme de liberté, un peu plus conventionnelle. C'est de ne compter que sur soi. C'est égoïste, mais peu importe. Si on ne compte sur personne, on n'est jamais déçus et on accorde peu d'importance au sentimental. Cela se résume à devenir un caillou. Cela ne paraît pas glorieux comme ça, mais pourquoi pas finalement. Je suis, personnellement, incapable de n'éprouver aucuns sentiments. Je suis attachée à pas mal de gens, j'ai souvent été déçue par ceux pour qui je vis. Je continue de penser que la plupart des gens qui restent ici ne vivent plus pour eux, mais pour ceux qui les aiment. Pour ne pas leur faire du mal, on subit. Peut-être qu'avoir de la distance comme ça avec les sentiments ça parait lâche, mais je pense qu'en fait il faut être très courageux pour assumer  seul les questions difficiles que la vie implique. Ces gens là finissent souvent dans une boîte en bois sous la terre, décorés de quelques fleurs.

On fini tous enfermés dans une cage, à nous de choisir quand et laquelle.

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Commentaires
P
J'ai fait un rêve très bizarre, ou je roulais sur une autoroute. Régulièrement, il y avais des panneaux de basket en fer forgé noirci, avec suspendu au bout d'une corde parfois des têtes coupées, parfois des corps entiers. Avec à chaque fois écrit, comme sur une affiche de la prévention routière "ici, un pendu".<br /> C'est dingue, je n'avais jamais fait jusqu'alors la constatation de la ressemblance frappante entre un panneaux de basket et une potence.
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